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Le Petit Poucet : Mikael Vandenberghe » Blog Archive » Le coût humain de la mondialisation (1)

Le coût humain de la mondialisation (1)

  • Notes de lecture (Partie 1)
  • “Globalization: the human cost”
  • Dans son essai, Le coût humain de la mondialisation, Zygmunt Bauman pose des questions fort pertinentes sur le sort de la condition humaine dans le processus complexe de la mondialisation. Il s’interroge notamment sur les causes et conséquences de la compression de l’espace/temps à l’ère postmoderne où les nouvelles technologies bouleversent l’organisation du monde. Il nous montre comment cette mondialisation est à la fois un facteur de division que d’unification. Ce processus entraîne une différenciation des conditions d’existence des populations : processus de fixation local pour certains et mondialisation du lieu pour d’autres. La mobilité devient le principal facteur de stratification sociale. Les mondiaux établissent les règles du jeu. Le processus de mondialisation entraîne ségrégation, séparation, exclusion de l’espace public qui se dérobe sous les yeux des locaux qui ne peuvent rien changer. Cette disparition progressive de la communication entre les élites mondialisées et le reste de la population conduit inéluctablement à une polarisation des valeurs.

    Bauman part d’un simple constat : aujourd’hui ce sont les investisseurs qui décident et non les employés. Ces travailleurs locaux sont contraints de rester là où ils sont. Donc si leur entreprise part, ils se retrouvent au chômage et perdent leurs avantages d’un travail proche. Seuls les investisseurs n’ont pas de contraintes vis-à-vis de la localité. Ils n’obéissent à aucune logique spatiale. Ce sont eux qui décident de l’emplacement de l’entreprise et ne sont donc pas soumis aux contraintes de lieu : « quiconque est libre de quitter la localité est libre d’échapper aux conséquences de son départ. » Cet absentéisme des propriétaires, de part leur mobilité et celle de leurs capitaux, est devenu un facteur de stratification sociale. On constate un désengagement de leur part face à leur devoir envers les employés, les jeunes, les faibles, et la préservation de la vie. L’absence de limites ou de contraintes réelles est la cause de ce désengagement. Les capitaux échappent toujours à l’affrontement, ils redoutent l’altérité, et vont donc se lotir de préférence dans un environnement propice à leur épanouissement.
    Cette liberté de mouvement leur est permise car les distances sont fonction de la vitesse à laquelle elles sont parcourues. Aujourd’hui à l’ère de la mobilité et de l’immédiateté de l’information, les distances ne comptent plus. Enfin, elles ne comptent plus pour ceux qui ont accès à ce cyberspace, cet espace virtuel. Bauman pense donc que cette nouvelle liberté de mouvement cause des effets néfastes sur les personnes qui n’y ont pas accès ou à qui on n’en donne pas l’accès.
    L’annulation des distances spatio-temporelles permis par cet espace cybernétique contribue au changement, à la réorganisation de l’espace et des rapports de voisinage dans les métropoles contemporaines. Pour certains, il leur donne plus d’indépendance entre le lieu et le temps, d’autres, au contraire, se sentent perdus dans leur localité et ne peuvent s’en libérer. Ceux qui maîtrisent cette information sont détenteurs du pouvoir. Ces élites extraterritoriales se trouvent donc isolées du reste de la population. On assiste à une division des espaces public et privée. Le territoire urbain est devenu le champ de bataille de cette fragmentation. La relation du dominé et du dominant est cruel : il y a d’un côté l’humiliation et de l’autre la dignité. « Les populations locales [dominées] ressemblent davantage à des groupes sans unité et sans liens. » On assiste aussi à un changement de comportement des gens. Avant, les rencontres se faisaient localement, au sein du village. Aujourd’hui, les Grands Magasins sont trop grands pour permettre à quiconque de se sentir proche des autres. Cette perte de l’aspect communautaire, d’échanges, de débats, est sûrement une des causes de cette fracture entre locaux et mondiaux.

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