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Le Petit Poucet : Mikael Vandenberghe » Blog Archive » Le coût humain de la mondialisation (2)

Le coût humain de la mondialisation (2)

  • Notes de lecture (Partie 2)

Bauman se penche ensuite sur les différentes étapes de la guerre moderne, dont l’enjeu est le droit de définir et d’imposer la signification de l’espace. L’espace a toujours été le théâtre d’affrontements. Il s’agit d’y appliquer une norme pour qu’il puisse être mesurable, contrôlable, et surtout qu’il puisse neutraliser la différence.
L’Etat a toujours eu besoin de pouvoir contrôler, de dicter les règles du jeu des relations sociales. Aujourd’hui, l’espace sociale représente une seule carte dont l’Etat serait maître et s’assurerait de la maîtrise entière de tous les coins de cette carte. Bauman défend l’idée selon laquelle une personne à un endroit doit voir la même chose qu’une autre au même endroit : la perspective est la même. L’espace doit être impersonnel. La transparence et la lisibilité sont les buts à atteindre pour les pouvoirs publics. La position dominante est celle qui est opaque aux yeux de certains mais claire pour les autres. Avant la carte reflétait le territoire, alors que maintenant, le territoire est un reflet de la carte.
Ce besoin de cartographier pour mieux contrôler a conduit à la restructuration des agoras. L’espace parfait est celui où les bâtiments sont conformes aux plans et se situent autour de la mairie, le cœur de la ville. L’idée de créer une ville ex nihilo, comme Brasilia, est une idée utopiste. Pourtant elle est née de la non fonctionnalité des villes existantes. Cette envie de normaliser l’espace urbain pour apporter le bonheur aux hommes a donné envie de restructurer les villes. Cependant, les habitants de Brasilia vivent un vrai cauchemar. Leur ville n’a pas d’âme.
Dans ce nouvel espace public, on assiste à la disparition de l’homme public. Chaque tentation de réhabilitation de l’espace urbain entraîne une désintégration des relations humaines. Le problème d’identité des habitants se pose alors. La difficulté à accepter la différence dans une cité où tout le monde se ressemble entraîne une certaine peur de l’autre, une crainte du danger. Aujourd’hui les gens ont besoin de se sentir en sécurité. « Ce n’est plus la convivialité, mais l’exclusion et la séparation qui sont devenues les nouvelles stratégies de survie dans la mégalopole contemporaine » nous dit Bauman.
De toute cette réflexion, émerge un concept d’architecture qui nous est familier : le panopticon. Cet endroit qui permet de voir sans être vu, ne laisse aucune place à l’espace privée. Il est un pouvoir de contrôle que l’Etat s’est approprié pour surveiller les personnes gênantes de la société. A l’ère des nouvelles technologies, Bauman considère que les bases de données sont devenues des panopticons modernes du cyberspace. Les consommateurs non fiables ou non solvables sont rejetés de ces bases de données. Il analyse l’émergence des systèmes informatiques comme ce qui permet, à une certaine catégorie de population, la mobilité et contraint les autres à l’immobilité. L’emploi de la coercition n’est plus nécessaire au sens où le spectacle du monde différencie ceux qui regardent, les pauvres et ceux qui font le spectacle, l’élite mondialisée, les célébrités. Il synthétise cela en disant que les locaux regardent les mondiaux.

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