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Le Petit Poucet : Mikael Vandenberghe

Un match de foot insolite

February 15th, 2006
  • Insolite

Nantres - Troyes (24e journée de L1) fut le théâtre d’une double expulsion des 2 gardiens (Landreau pour Nantes, et Le Crom pour Troyes) !

  • Encore plus insolite

Les 3 changements ayant été effectués par les 2 équipes, c’est un joueur de champs qui a pris place dans les buts !!

  • Et enfin toujours plus insolite

Les 2 équipes ont encaissé un but sur l’action qui suivait (un coup franc et un pénalty) !!!

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Le coût humain de la mondialisation (5)

February 1st, 2006
  • Notes de lecture (Partie 4)

Enfin, Bauman se lance dans l’exploration des formes extrêmes de l’opposition entre locaux et mondiaux. Il part du constat que l’Etat doit assurer une sécurité minimale en réprimant les violences issues de la précarité des conditions de vie d’un grand nombre. Les investisseurs ont besoin d’un environnement favorable pour investir. Entre autre, ils ont besoin d’avoir un travail flexible. Le pouvoir est redistribué au profit des investisseurs qui veulent pouvoir faire du travail une valeur quantifiable économiquement. Si l’on se place du côté de la demande, la flexibilité se traduit par une liberté d’aller là où les conditions sont les meilleures. Elle obéit à une logique économique. Du côté de l’offre, la flexibilité est un destin dur et cruel. Derrière cette approche, se cache un paradoxe : les gens en recherche d’emploi doivent être inflexibles et doivent accepter ce qui leur est proposé.
Pour assurer cette sécurité, l’incarcération, qui est une contrainte spatiale, constitue une solution pour encadrer les populations difficiles à contrôler et surtout qui dérangent. Depuis toujours, l’homme a voulu écarter les différences hors de son environnement. Il a besoin d’une séparation spatiale, une mise à l’écart de ce qui le dérange. L’idéal est alors l’isolement total. C’est ce que fournit le panopticon, où les cellules ressemblent presque à des « cercueils » explique Bauman. De plus, l’obstacle principal qui s’opposait au progrès social, était le manque de travail volontaire. Le panopticon devait être une fabrique de travail discipliné, mais au final, il n’a conduit à aucune réhabilitation de qui ce soit. Le travail devient flexible si les travailleurs perdent l’habitude d’un travail régulier, s’ils ne sont pas habitués à un travail spécifique, et enfin s’ils n’ont pas de vocation pour un travail. La protection des salaires, des emplois va à l’encontre de cette flexibilité.
Les prisons modernes sont des fabriques d’exclusion. L’exclusion moderne est l’immobilité. D’un avis communément répandu, l’emprisonnement est la solution préventive et dissuasive pour résoudre les problèmes sociaux. Hors ces théories sont fausses en pratique. Aujourd’hui on constate une augmentation des détenus et des prisons. L‘ordre social doit être maintenu à tout prix pour écarter la menace qui pèserait. Cette croissance se retrouve à l’échelle globale, due à la mondialisation.
Les questions de sécurité sont d’actualité face à la montée de la peur et de l’anxiété. De grandes tensions sont liées à l’insécurité. Le rôle des gouvernements est alors de maintenir la sécurité car ils ne peuvent pas promettre une meilleure certitude en l’avenir ; les forces des marchés étant trop imprévisibles. Il est plus facile de lutter contre l’insécurité car elle se sent, est visible, que de lutter contre le malaise social, plus abstrait. Ce monde divisé entre criminels et gardiens de la paix, propage la peur. Le politique accapare cette peur pour être populaire en tentant de la dissoudre. « Pourquoi on continue à se sentir toujours aussi perdu, incertain, et inquiet qu’auparavant, malgré tous les discours des hommes politiques promettant d’apporter enfin la ‘Sicherheit’ tant désirée », analyse Bauman. Les marchés mondiaux exigent des Etats locaux d’assurer un environnement propice à l’investissement des capitaux. Le rôle de l’Etat est devenu celui d’un « commissariat géant ». Pourtant l’incarcération n’a rien changé à la situation, la peur et l’incertitude subsistent toujours. A l’ère de la compression spatio-temporelle, la maison devient une prison si la perspective de voyager est vague ou inexistante. L’immobilité forcée est une situation cruelle. L’emprisonnement tombe alors sous le sens. Il s’agit d’infliger le même châtiment aux personnes qui le méritent.
Cependant, certains échappent à cette démarche. Les vols des ressources des nations et du gagne-pain des familles par les multinationales, assimilables à des fraudes fiscales ou des crimes commis au sommet, ne sont rarement punis. Ces délits non conventionnels sont difficilement sanctionnés car difficilement repérables. L’élite est auto-protégée par les lois translocales alors que les forces de l’ordre sont locales.

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Le coût humain de la mondialisation (4)

January 29th, 2006
  • Notes de lecture (Partie 4)

Aujourd’hui nous sommes tous des voyageurs explique Bauman. Certains surfent sur le Net et correspondent avec des gens à l’autre bout du monde. Les distances sont abolies et « l’espace a cessé d’être un obstacle, une demi seconde suffit à le vaincre. » Au nom de la croissance économique, il s’agit maintenant de séduire les consommateurs avec des produits éphémères qu’ils devront sans cesse renouveler. Ils doivent être toujours tenter de consommer, d’acheter et tout cela sans marquer de temps d’arrêt. « La pauvreté ne peut pas être guérie car elle n’est pas le symptôme du capitalisme, [au contraire,] elle est la preuve de sa bonne santé. »
La société qu’ont connue nos prédécesseurs, était une société de producteurs. Aujourd’hui, nous vivons dans une société de consommateurs. Une des questions que beaucoup se pose est : « Doit-on consommer pour vivre ou vivre pour consommer ? » Dans l’idéal, le consommateur ne doit jamais être satisfait. Il doit consommer puis oublier ce qu’il a consommé pour consommer de nouveau. Il s’agit de renouveler sans cesse son désir. Le consommateur voyage et est toujours à la recherche de nouveaux désirs. Le fait de trouver ce qu’il veut n’est pas une satisfaction pour lui mais une malédiction car l’objet de son désir n’est plus un désir du moment qu’il l’a atteint. Cette réflexion se retrouve parfaitement exprimer par cette affirmation de Bauman : « La réponse est le malheur de la question. » Le consommateur va de désir en désir, de nouveaux objets en nouveaux objets, c’est un processus sans fin. Le monde se trouve transformé par cette structure de marché de consommation. « Le consommateur est un individu en mouvement, et condamné à l’être. »
Tout le monde se déplace dans un univers en manque de repère. Il existe deux approches pour concevoir ce déplacement. Il y a ceux qui se réjouissent de découvrir de nouvelles choses, et il y a en d’autres qui tremblent à l’idée de se perdre. Nous n’avons pas tous les mêmes moyens de se déplacer pour affronter la vie. Tout le monde ne peut pas atteindre l’objet du désir, encore faut-il en avoir les moyens. Le degré de liberté de mobilité est un élément de hiérarchisation. C’est une nouvelle forme de stratification. Le monde se retrouve divisé en deux. Il y a celui de la mobilité mondiale qu’elle soit réelle ou virtuelle. Ces personnes vivent dans le temps et l’instantanéité. Ils n’ont pas le temps, le présent est perpétuel. Et il y a celui de la localité, où ceux qui l’habitent, sont obligés de subir les bouleversements. Ils vivent une réalité bien réelle dans l’espace, montrée par les média. Leur temps à eux est abondant, rien ne se passe. Ils tuent le temps qui les tue à leur tour. Les déplacements de ces deux catégories de personnes ne sont pas les mêmes non plus. Il y a ceux qui voyagent en affaire et d’autres qui voyagent illégalement.
Bauman exprime alors une des conséquences de cette division en deux mondes. Il y a d’un côté « une riche élite enfermée dans ses résidences protégées » et « une majorité appauvrie et sans emploi.» On assiste donc à une dématérialisation de l’espace pour les voyageurs, sans angoisse d’un chez-soi, et à un enfermement prisonnier des gens qui tuent leur temps. Leur maison est devenue une sorte de prison. Les touristes du premier monde jouissent de plaisir à l’idée de voyager. Alors que les vagabonds du second monde ne sont appréciés nulle part. Les touristes bougent car le monde les attire, ils le veulent. Les vagabonds bougent car le lieu où ils sont, est devenu inhospitalier, et ils n’ont pas le choix. On peut dire que les vagabonds sont des touristes involontaires. Aujourd’hui la mondialisation favorise et assouvit les désirs du touriste, ce qui entraîne le développement d’inégalités. « La localisation forcée fait perdurer les conséquences naturellement sélectives de la mondialisation. » explique Bauman.
Le touriste et le vagabond sont unis « pour le meilleur et pour le pire. » Le vagabond est admirateur du touriste. Il aspire à en devenir un. C’est le rêve de tous. Car le tourisme est le seul mouvement humainement acceptable. Il recherche de nouvelles sensations, comme le touriste. Ils ont le même rapport au monde qui les unit, mais ils ne font pas face à la même conception de la réalité. La menace pour la société de consommation serait que les gens soient contents de ce qu’ils ont. Ils ont donc besoin d’un modèle : les riches, qui sont un symbole d’esthétique de consommation. Bauman développe son analyse en expliquant que le vagabond est un consommateur inachevé car il n’a pas les ressources suffisantes. D’où sa précarité. Il ne contribue pas assez à la prospérité de l’économie. Il devient donc un bouc émissaire et un rejeton.
Dans la réalité, on retrouve bien les vrais touristes et les vrais vagabonds mais il y a aussi une catégorie, une large majorité, qui ont du mal à s’identifier. La frontière entre ces deux extrêmes est invisible, et par conséquent la dérive est possible. Pour le touriste, le vagabond est un cauchemar. Une de leurs utopies seraient de vivre dans une société sans vagabonds. Le touriste est sans cesse en action, à la recherche d’un nouveau bonheur. Il se sent bien quand le vagabond est malheureux. Bauman conclut son analyse en disant que le monde vit une rupture de communication entre l’élite et le peuple.

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Le coût humain de la mondialisation (3)

January 26th, 2006
  • Notes de lecture (Partie 3)

L’analyse de Bauman le conduit à s’interroger sur les effets déstabilisants de la mondialisation sur la capacité de décision des gouvernements. La compression de l’espace/temps a creusé une faille entre politique et économique. Les capitaux économiques circulent beaucoup plus vite que tout le reste et n’ont plus de barrières spatiales. Les forces invisibles, anonymes transnationales, qui délocalisent les emplois sont des facteurs d’érosion du pouvoir politique et de dépérissement de l’Etat-Nation. Ce qui nous fait défaut aujourd’hui, c’est le manque de contrôle qui donne lieu à un nouveau désordre mondial. Pendant la guerre froide, le monde était divisé en deux blocs qui contrôlaient tout. Maintenant que le « Grand Schisme » appartient au passé, le monde ne ressemble plus à une totalité mais plutôt à une multitude. En effet, la mondialisation donne l’impression de ne plus contrôler les choses. Bauman opère alors une distinction entre universalité et mondialisé. Selon lui, l’universalité est source d’espoir, de projets, de volonté d’instituer un ordre. Elle prévaut l’égalité de tous face à la réussite dans l’existence. Aujourd’hui la mondialisation apporte des effets globaux, imprévus et involontaires. C’est un phénomène qui s’impose à nous. Ce phénomène anonyme est en partie dû à la faiblesse grandissante de l’Etat.
L’Etat a en effet perdu son rôle de maintien de l’équilibre dynamique des marchés où il n’a plus la main mise. Grâce à la porosité des économies nationales, due à la création de nouveaux Etats qui revendiquent leur statut d’indépendance, et la déterritorialisation de l’espace, les marchés financiers imposent leurs lois. L’Etat devient alors un appareil de sécurité au service des conglomérats. L’économie échappe au contrôle du politique. Il n’y a donc pas de contradiction entre la nouvelle extraterritorialité des capitaux et la prolifération d’Etats faibles et impuissants. Il y a bien un lien de causalité entre la mondialisation de l’économie et l’affirmation du principe de territorialité. Une des conséquences de ce processus est que plus personne n’est capable de mesurer cette tendance de libéralisation des échanges.
La finance mondiale est une source de surprises et de d’incertitudes. La fragmentation du politique et la mondialisation économique sont de proches alliés. Les technologies de la vitesse sont le détonateur de la redistribution de la souveraineté du pouvoir, et de la liberté d’agir. On assiste à une restratification du monde « qui met en place une nouvelle hiérarchie socioculturelle, une nouvelle échelle de répartition mondiale.» Il y a une division entre deux mondes. Le premier monde est celui de ceux qui sont libres, agissent comme ils veulent. Le second est celui de ceux qui subissent et sont contraints. Il s’ensuit donc une inégale répartition des richesses. Les riches sont de plus en plus riches, pendant qu’il y a de plus en plus de pauvres. C’est un des paradoxes de la mondialisation : « Elle est extrêmement avantageuse pour un très petit nombre de gens, et elle laisse de côté ou elle marginalise les deux tiers de la population mondiale. » Avant les riches avaient besoin des pauvres pour être riches. Aujourd’hui, non. Ils ont une liberté absolue.
Ce mensonge de la promesse du libre-échange est défendu par trois thèses que note Bauman :
- Ceux qui ont faim, on fait le choix de leur sort, les pauvres sont responsables de leur destin. Ils auraient dû se mettre au travail et avec de la volonté.
- Les conditions de vie, les maladies, l’illettrisme, la violence sont autant d’aspects de la pauvreté qui est souvent montrée sous l’angle de la faim. Les nouvelles technologies qui effacent le temps, appauvrissent leur espace.
- La partie développée du monde veut se protéger des menaces des parties pauvres (guerre, drogue, vandalisme, famine). L’idée d’ « un mûr de Berlin mondial » est même avancée pour se protéger de ces dangers. Cependant les pays développés continuent de fournir des armes aux pays pauvres pour soutenir leur croissance industrielle.

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Le coût humain de la mondialisation (2)

January 24th, 2006
  • Notes de lecture (Partie 2)

Bauman se penche ensuite sur les différentes étapes de la guerre moderne, dont l’enjeu est le droit de définir et d’imposer la signification de l’espace. L’espace a toujours été le théâtre d’affrontements. Il s’agit d’y appliquer une norme pour qu’il puisse être mesurable, contrôlable, et surtout qu’il puisse neutraliser la différence.
L’Etat a toujours eu besoin de pouvoir contrôler, de dicter les règles du jeu des relations sociales. Aujourd’hui, l’espace sociale représente une seule carte dont l’Etat serait maître et s’assurerait de la maîtrise entière de tous les coins de cette carte. Bauman défend l’idée selon laquelle une personne à un endroit doit voir la même chose qu’une autre au même endroit : la perspective est la même. L’espace doit être impersonnel. La transparence et la lisibilité sont les buts à atteindre pour les pouvoirs publics. La position dominante est celle qui est opaque aux yeux de certains mais claire pour les autres. Avant la carte reflétait le territoire, alors que maintenant, le territoire est un reflet de la carte.
Ce besoin de cartographier pour mieux contrôler a conduit à la restructuration des agoras. L’espace parfait est celui où les bâtiments sont conformes aux plans et se situent autour de la mairie, le cœur de la ville. L’idée de créer une ville ex nihilo, comme Brasilia, est une idée utopiste. Pourtant elle est née de la non fonctionnalité des villes existantes. Cette envie de normaliser l’espace urbain pour apporter le bonheur aux hommes a donné envie de restructurer les villes. Cependant, les habitants de Brasilia vivent un vrai cauchemar. Leur ville n’a pas d’âme.
Dans ce nouvel espace public, on assiste à la disparition de l’homme public. Chaque tentation de réhabilitation de l’espace urbain entraîne une désintégration des relations humaines. Le problème d’identité des habitants se pose alors. La difficulté à accepter la différence dans une cité où tout le monde se ressemble entraîne une certaine peur de l’autre, une crainte du danger. Aujourd’hui les gens ont besoin de se sentir en sécurité. « Ce n’est plus la convivialité, mais l’exclusion et la séparation qui sont devenues les nouvelles stratégies de survie dans la mégalopole contemporaine » nous dit Bauman.
De toute cette réflexion, émerge un concept d’architecture qui nous est familier : le panopticon. Cet endroit qui permet de voir sans être vu, ne laisse aucune place à l’espace privée. Il est un pouvoir de contrôle que l’Etat s’est approprié pour surveiller les personnes gênantes de la société. A l’ère des nouvelles technologies, Bauman considère que les bases de données sont devenues des panopticons modernes du cyberspace. Les consommateurs non fiables ou non solvables sont rejetés de ces bases de données. Il analyse l’émergence des systèmes informatiques comme ce qui permet, à une certaine catégorie de population, la mobilité et contraint les autres à l’immobilité. L’emploi de la coercition n’est plus nécessaire au sens où le spectacle du monde différencie ceux qui regardent, les pauvres et ceux qui font le spectacle, l’élite mondialisée, les célébrités. Il synthétise cela en disant que les locaux regardent les mondiaux.

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Le coût humain de la mondialisation (1)

January 17th, 2006
  • Notes de lecture (Partie 1)
  • “Globalization: the human cost”
  • Dans son essai, Le coût humain de la mondialisation, Zygmunt Bauman pose des questions fort pertinentes sur le sort de la condition humaine dans le processus complexe de la mondialisation. Il s’interroge notamment sur les causes et conséquences de la compression de l’espace/temps à l’ère postmoderne où les nouvelles technologies bouleversent l’organisation du monde. Il nous montre comment cette mondialisation est à la fois un facteur de division que d’unification. Ce processus entraîne une différenciation des conditions d’existence des populations : processus de fixation local pour certains et mondialisation du lieu pour d’autres. La mobilité devient le principal facteur de stratification sociale. Les mondiaux établissent les règles du jeu. Le processus de mondialisation entraîne ségrégation, séparation, exclusion de l’espace public qui se dérobe sous les yeux des locaux qui ne peuvent rien changer. Cette disparition progressive de la communication entre les élites mondialisées et le reste de la population conduit inéluctablement à une polarisation des valeurs.

    Bauman part d’un simple constat : aujourd’hui ce sont les investisseurs qui décident et non les employés. Ces travailleurs locaux sont contraints de rester là où ils sont. Donc si leur entreprise part, ils se retrouvent au chômage et perdent leurs avantages d’un travail proche. Seuls les investisseurs n’ont pas de contraintes vis-à-vis de la localité. Ils n’obéissent à aucune logique spatiale. Ce sont eux qui décident de l’emplacement de l’entreprise et ne sont donc pas soumis aux contraintes de lieu : « quiconque est libre de quitter la localité est libre d’échapper aux conséquences de son départ. » Cet absentéisme des propriétaires, de part leur mobilité et celle de leurs capitaux, est devenu un facteur de stratification sociale. On constate un désengagement de leur part face à leur devoir envers les employés, les jeunes, les faibles, et la préservation de la vie. L’absence de limites ou de contraintes réelles est la cause de ce désengagement. Les capitaux échappent toujours à l’affrontement, ils redoutent l’altérité, et vont donc se lotir de préférence dans un environnement propice à leur épanouissement.
    Cette liberté de mouvement leur est permise car les distances sont fonction de la vitesse à laquelle elles sont parcourues. Aujourd’hui à l’ère de la mobilité et de l’immédiateté de l’information, les distances ne comptent plus. Enfin, elles ne comptent plus pour ceux qui ont accès à ce cyberspace, cet espace virtuel. Bauman pense donc que cette nouvelle liberté de mouvement cause des effets néfastes sur les personnes qui n’y ont pas accès ou à qui on n’en donne pas l’accès.
    L’annulation des distances spatio-temporelles permis par cet espace cybernétique contribue au changement, à la réorganisation de l’espace et des rapports de voisinage dans les métropoles contemporaines. Pour certains, il leur donne plus d’indépendance entre le lieu et le temps, d’autres, au contraire, se sentent perdus dans leur localité et ne peuvent s’en libérer. Ceux qui maîtrisent cette information sont détenteurs du pouvoir. Ces élites extraterritoriales se trouvent donc isolées du reste de la population. On assiste à une division des espaces public et privée. Le territoire urbain est devenu le champ de bataille de cette fragmentation. La relation du dominé et du dominant est cruel : il y a d’un côté l’humiliation et de l’autre la dignité. « Les populations locales [dominées] ressemblent davantage à des groupes sans unité et sans liens. » On assiste aussi à un changement de comportement des gens. Avant, les rencontres se faisaient localement, au sein du village. Aujourd’hui, les Grands Magasins sont trop grands pour permettre à quiconque de se sentir proche des autres. Cette perte de l’aspect communautaire, d’échanges, de débats, est sûrement une des causes de cette fracture entre locaux et mondiaux.

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