DMP et sotckage de données
- Etape 4 : Le stockage des données : enjeux du dossier médical personnel
La communication, sur un patient commun, entre les divers intervenants de santé est depuis longtemps à la fois une nécessité, un problème technique et finalement un concept trop rarement utilisé en pratique. Mettre en commun certains éléments du dossier médical personnel (DMP) d’un patient est pourtant un facteur évident d’optimisation de la décision de chacun des intervenants.
Le dossier patient électronique permet de s’affranchir de la forme du contenant et du mode de rangement. La dématérialisation des documents permet d’indexer à l’identifiant du patient tous les éléments disponibles dans les différentes bases de données alimentées par les divers logiciels de l’hôpital (gestion administrative des patients, gestion de la production des soins, gestion des laboratoires, comptes-rendus, etc.). Chaque professionnel de santé peut alors avoir une vue du contenu de ce dossier adaptée à ses préoccupations.
Il a été démontré que le fait d’avoir accès à des dossiers médicaux électroniques complets et sécurisés contribuait à l’amélioration de la qualité des soins et de la sécurité des patients. Les professionnels de la santé ont ainsi une meilleure connaissance de l’anamnèse du patient et des interventions effectuées précédemment par d’autres confrères. Le choix d’un traitement approprié est par conséquent facilité. L’interopérabilité des dossiers médicaux électroniques permet aussi, compte tenu de la mobilité des patients, d’améliorer les conditions de traitement dans d’autres pays de l’Union Européenne.
L’interopérabilité devrait permettre l’intégration sans rupture de systèmes hétérogènes. Il sera ainsi possible, grâce à divers dispositifs câblés et sans fil, d’accéder rapidement et en toute sécurité à des données comparables relatives à la santé publique, et à des informations sur les patients stockées à différents endroits. Toutefois, l’interopérabilité dépend de la normalisation des composants des systèmes et de services tels que les systèmes d’information médicale, les messageries médicales, l’architecture des dossiers médicaux électroniques et les services d’identification des patients.
Fin 2006, les États membres, en collaboration avec la Commission Européenne, devraient déterminer et définir des normes d’interopérabilité pour les messages de données médicales et les dossiers médicaux électroniques, en tenant compte des bonnes pratiques et des travaux de normalisation en la matière.
Le Conseil d’administration du GIP DMP, chargé de la mise en place du DMP en France, s’est réuni le 5 octobre 2005. Il a approuvé le choix de six consortiums sélectionnés pour mettre en œuvre les phases de préfiguration du DMP. La mise en place du DMP est prévue pour 2007.